La transpiration excessive des aisselles représente un véritable handicap pour celui ou celle qui la subit et la venue de l’été renforce cette sensation: gêne en société, au travail, dans l’intimité, sentiment de ne pas être au mieux de l’image que l’on veut donner, autant de bonnes raisons qui sont une indication de traitement par la toxine botulique.

Le Botox pour traiter la transpiration des aisselles

La toxine botulique est plus connue pour le traitement des rides du visage et beaucoup moins pour ses effets thérapeutiques. C’est la toxine botulique de type A, donc le Botox qui est utilisé pour le traitement de l’hyperhidrose axillaire, c’est-à-dire l‘hypersudation des aisselles. C’est de plus, actuellement, la technique la plus efficace.

On pose le diagnostic d’hyperhidrose lorsque les déodorants et antiperspirants ne régulent pas suffisamment la transpiration et que la gêne vécue par le patient engendre des troubles sociaux et psychologiques.

Qui peut utiliser cette technique ?

Bien sur, les personnes souffrant d’hyperhidrose primitive (hypersudation localisée) mais aussi les personnes « normales », femmes et hommes, qui souhaitent moins ou ne plus du tout transpirer des aisselles en été. Les enfants de plus de 12 ans souffrant d’hyperhidrose primitive peuvent aussi bénéficier de cette technique.

Fonctionnement du Botox dans le cadre de l’hyperhidrose axillaire

En bloquant les transmissions nerveuses qui stimulent les glandes sudoripares, le Botox va permettre au patient de ne plus transpirer, ou de transpirer beaucoup moins, pendant 4 à 7 mois. Les premiers effets apparaissent entre 3 et 5 jours après la séance et se stabilisent au bout d’un mois environ.

Précautions à prendre avant le traitement

Il conviendra d’arrêter les anti-inflammatoires et antibiotiques une quinzaine de jours avant.

Pendant la séance

Le traitement se fait en ambulatoire au cabinet. Pendant la séance d’une durée d’environ 15 à 20 minutes, le Botox est injecté dans les zones d’hypersudation préalablement repérées grâce à un révélateur qui les colore en bleu. Une dizaine d’injections orchestrées selon un protocole très minutieux est nécessaire. Le contrôle de la douleur est généralement assuré par un anesthésiant de surface.

Après la séance

Quelques rares effets secondaires, qui disparaîtront en quelques jours maximum, peuvent apparaître après les injections:

  • un léger oedème aux sites d’injection
  • une légère douleur
  • des hématomes
  • des maux de tête
  • une faiblesse musculaire des bras

L’éviction sociale est de 24 heures (à cause des quelques éventuels effets secondaires) et la reprise d’activités sportives se fera au bout de 72 heures environ.

Contre-indications

Cette technique est déconseillée chez les personnes:

  • atteintes de sclérose latérale amyotrophique
  • sous traitement antibiotique (aminosides essentiellement)
  • sous corticoïdes
  • immunodéprimées
  • atteintes de myasténie
  • enceintes ou allaitantes

Est-ce remboursé par l’Assurance Maladie?

Dans le cadre d’une amélioration du bien-être et de l’hyperhidrose primitive, aucune prise en charge ne pourra être accordée. En revanche, dans le cadre d’une hyperhidrose secondaire (à une maladie), la Caisse d’Assurance Maladie pourra éventuellement en accorder une (relire le message blog sur les interventions de chirurgie esthétique remboursées par la sécurité sociale ICI)

Est-ce une technique risquée ?

Beaucoup d’études ont été réalisées concernant le traitement des aisselles par le Botox et nous avons assez de recul (une quinzaine d’années) pour affirmer que c’est une pratique sans danger.

Si on bloque la transpiration des aisselles, comment vont être évacuées les toxines ?

La transpiration à essentiellement deux vocations :

  • réguler la température corporelle en cas de forte chaleur
  • éliminer les toxines

La surface cutanée (la peau) représente entre 1,5 et 2 m² de surface chez l’être humain et même si les glandes sudoripares sont concentrées dans certaines zones, toute la surface cutanée en possède. Il n’y a donc aucun danger à en bloquer quelques unes.

Conclusion

La transpiration des aisselles peut donc être régulée, voire éliminée grâce à la toxine botulique.
Pour éviter la gêne due à la transpiration en été, les injections de Botox représentent donc une routine « bien-être » et « beauté » évidente.

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