Depuis quelques jours, vous avez sans doute été sensibilisé aux différentes communications dans la presse scientifique et plus récemment la presse grand publique, aux suspicions de relation entre certains types d’implants mammaires et des cas de lymphome. Le LAGC ou Lymphome Anaplasique à Grandes Cellules est en effet au cœur d’une vaste campagne médiatique afin d’informer et prévenir le grand public des résultats de plusieurs publications et études scientifiques.

La réponse que vous doit votre chirurgien

Face à ce bruit médiatique j’ai souhaité apporter une réponse de professionnel de la chirurgie esthétique et de médecin soucieux avant tout de la santé de mes patientes.

La communication officielle

Je reprends ici une communication réalisée par le directoire professionnel des plasticiens en date du 22 novembre 2018 au sujet des lymphomes anaplasiques à grandes cellules.

“Au regard des données scientifiques dont il dispose, le Directoire Professionnel des Plasticiens réuni sous l’égide de la SoFCPRE recommande de ne plus mettre en place d’implants mammaires à surface macro-texturée de type BioCell® de la marque Allergan®”

De plus, la société savante complète ses préconisations ainsi

“Le directoire reste prudent concernant les autres implants à surface macro-texturée et les implants à surface recouverte de polyuréthane pour lesquels les études se poursuivent”

Le type de prothèse proposé dans mon cabinet

A titre personnel, et pour être totalement transparent avec vous, je n’utilise plus la macro-texture Biocell® d’Allergan® depuis la première évocation de lymphome décrit en 2015 par les instances médicales.
J’ai donc décidé d’appliquer moi-même le principe de précaution tant que le doute n’était pas levé.
Suite aux conseils de notre société savante, je n’utilise des implants texturés ou polyuréthanes que lorsque cela est strictement nécessaire. Dans ce cas là, il ne s’agit pas d’implants Biocell® Allergan®.

Suivi et prévoyance

Concernant les femmes actuellement porteuses d’implants mammaires macro-texturée de type Biocell® , l’instance ne préconise pas de retrait préventif de l’implant. Le risque d’apparition d’un LAGC est extrêmement faible.
Il est préconisé pour toutes les femmes porteuses d’implants mammaires, quelqu’ils soient, une visite de contrôle annuelle pour surveiller l’évolution. Cela est vrai dans tous les cas de prothèse, sans relation avec l’actualité récente.

En conclusion

Je comprends aisément l’inquiétude légitime qui peut gagner les personnes ayant eu recours à la pose d’une prothèse mammaire par mes soins ou de façon plus générale. Même si les cas sont aujourd’hui très peu nombreux en France ( on parle de 50 cas recensés en France pour 500 000 personnes portant des prothèses mammaires selon le réseau Lymphopath), il ne faut donc pas occulter leur existence et en tirer les conséquences vues plus haut.
Dans le cas de mes patientes, vous aurez donc ici toutes les informations permettant de vous rassurer sur la marque et les modèles d’implants utilisés.
Pour toutes celles qui souhaitent pratiquer une augmentation mammaire par prothèse ( ou dans le cadre d’une reconstruction) là encore, l’ensemble des inquiétudes devrait être levé. Ce sujet sera de toute façon abordé lors des 2 rendez vous préparatoires à l’intervention.
La conclusion du directoire dans son document est elle aussi intéressante à vous communiquer :

Tant en chirurgie reconstructrice qu’en chirurgie esthétique, et lorsqu’il n’existe pas de solution alternative raisonnable, le Directoire souligne que les bénéfices apportés aux patientes par les implants mammaires sont actuellement infiniment supérieurs au risque de LAGC

Si toutefois des zones de doutes persistaient, n’hésitez pas à prendre contact avec mon cabinet.

Vous trouverez ici la communication sur la surveillance des prothèses mammaires par l’ANSM ainsi que le communiqué du Directoire Professionnel des Plasticiens

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